Pacifiquement Chevaux
blancs et taureaux noirs Boivent la Camargue.
Le coq se
réveille Le soleil va se lever La lune biaise!
Au
feu du soleil La compagnie des cigales Répète
«tsé-tsé».
Piazza San Marco Sans
vapeur et sans reproche Avant les touristes.
A la
mi-août La canicule sévit Le melon séduit.
Le
cèdre géant De ses ailes déployées Survole
le parc.
Petit âne gris Relégué au
fond du pré Doux comme l'automne.
Le thym
accompagne Les effluves de vendanges Le peuplier
frissonne.
Deux papillons blancs Butinent l'éphémère De
leur C.D.D.
L'ocre
des coteaux Jaune et pourpre des vallons Viv' le vin
nouveau.
Dessous de dentelle Envolés de
l'étendoir Mistral Fétichiste
Matin
embrumé Le muret de pierres sèches Est aussi
mouillé.
Les statues du square N'ont pour se
parer du froid Qu'un manteau neigeux.
Un sachet
plastique Emporté par le mistral Visite le ciel.
Le
portail s'éclaire Ouverture automatique Clin d'œil
à l'auto.
Le temps des vacances Sur un ruban
d'autoroute Naît la LIBERTE.
V'la les aoûtiens Au
camping des terres rouges Rien que des culs blancs.
Tendres
giboulées Le forsythia en pleurs Sur le sort des
jonquilles.
Apprendre à oser A l'école
des artistes; Et le mime osa.
Un rang d'aubergines Sur
un étal de primeurs : Des bébés
dauphins.
Une flaque d'eau Près du vase de
pensées; Une double vue.
Les trottoirs de Nîmes
: Ponctuations écrasées Tous les chiens en
laissent.
Le vent dominant Gonfle les jupes des
filles Juste soulevant.
Peuchère à
Marseille Deux seins roulent sur la piste Mondial de
pétanque.
Au bord du talus Des citrouilles
naturistes Bronzent au soleil.
Derrière
un rideau La pleine lune fume Le tabac des
brumes.
Encore brûlante La confiture de
coings Dans un pot tout rond.
Creuser un trou Près
de la haie d'éléagnus Le nez dedans.
Finies
les trémières Escroquées par
l'escargot Que je vais croquer.
Torrent de
transhumance Le troupeau de brebis Coule dans le
sentier.
Troupeau de mouton Enroulé au pied du
chêne Tapis pure laine.
L'anticyclone
Indien Donne des idées Au jardin
d'hiver.
Plateau-repas Pour les brebis du Larzac Herbes
givrées.
A l'Ouest levant Ils ont tranché
la lune en cinq Fils du téléphone.
Seul
sur le vélo Animé par les beaux jours Un duo
de fesses.
Quatre fois le tour Du rond -point aux
boutons d'or; Plaisir giratoire.
L'écureuil
urbain Sur les fils du téléphone Ignore
WIFI.
Tiédeur du matin Les fragrances de
glycines Le bonheur du thé.
Orage d'avril Un
chien errant sans collier Assoiffé de flaques.
Sortie
V.T.T. Trois escargots évités L'odeur des
genêts .
Le retour du loup Ce soir le berger
s'endort Comptant ses moutons.
Silence en montagne Un
vol de papillons blancs Un grand aigle noir.
Silence
rompu Par le gravier du chemin Les cris de marmottes.
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Le chemin de crête Chênes
lièges tourmentés. Musée de plein
vent.
Viaduc de Millau Prêt pour le concert des
harpes; Le Tarn reste au lit.
Les tulipes
trinquent Leurs calices lie de vin; Rosé(e) du
matin.
Soleil de juin Première rose
trémière Aux oreilles pourpres.
La route
du tour Tranche en deux le peloton Le temps d'un
rond-point.
L'échappée du jour Transcende
le peloton Sous la flamme rouge. (Tour
de France – 2005)
Accueil Alsacien La
cigogne fait de l'ombre A la caravane.
Jeune figue
brune Cherche sucre raffiné En vue confiture.
Ce
n'est pas un cerf Ici la foudre a sculpté Le vieux
châtaignier. (Dordogne Périgord 9/05)
Au
milieu du pré La cathédrale est de
paille; Congé sabbatique? (Lévezou
9/05)
L'escargot titube Dans la flaque après
l'orage Cornes d'abondance
Ballet d'un
quart-d'heure Chorégraphie d'étourneaux Au
soleil levé.*
X,Y ou Z Incrustations sur la
neige; Des traces d'oiseaux.
Faveur du dimanche Au
soleil et en silence Le Jardin te parle.
Sur le pare
brise Fond le retard du matin Vivement l'été!
Une
poche d'eau Dans la faille d'un rocher Le bain d'un
moineau.
Cette
année la vigne Ne sera pas vendangée Signé
: tracto-pelle.
Le poids de la pluie A défiguré
les fleurs L'amandier en neige.
Qui n'est pas
accro Des vergers fleuris en mars Plaine de la
Crau. *
Tondeuse à gazon Ne reconnaît
pas les trèfles; M... un quatre feuilles!
Terreur
au jardin Le Mistral devient violent Les iris violets.
Le
sentier descend Où la pluie donne en partage La
boue des sangliers
Dans les graminées Le chat
court après la chatte Féliboom de mai.
Vingt
plans de tomates Encordés à vingt
tuteurs; Vingt cadrans solaires.
Au
clocher-tarmac L'escadrille de pigeons Tournoie et me
nargue.
T-shirt au soleil Revenu après
l'orage Et le dos qui fume.
La brise se lève La
jeune rose trémière Picore un cyprès.
Livreur
de lumière Le soleil joue dans les branches Du pin
parasol.
Le peuplier jauni Jette des pièces aux
passants Aumône d'automne.
Concert en forêt Un
trio de tronçonneuses Élague c'qui
verdit.
Fortune du matin Des perles sur les
carreaux Tempête du sud.
Une mer de brumes Le
viaduc de Millau Sans Millau.
Un vol de lumières Au
dessus de l'autoroute T.G.V. De nuit.
Au coeur de
février La neige des amandiers Titille un
chaton.
Rentrée de vacances Dans le grand parc
du lycée Un merle apeuré.
Entre deux
nuages Orchestrées par le mistral Les étoiles
dansent.
Mille va-et-vient Sur le mur de pierres
sèches Cité des lézards.
L'ombre
des bambous Près du jardin Japonais Et le thé
qui fume.
Les belles de nuit, Les belles de nuit,
effluves; Les belles de nuit!
Canal du Midi Mille
reflets du soleil Bercent les platanes.
Au jardin
bio Le seul outil pour désherber Est le dos
courbé.
Silence immuable Les parois aux
couleurs fauves Des chaos inertes.
Pour l'éternité Le
rocher mêle sa source A la lumière.
( mise à jour le sept septembre 2007 )
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