Félicité
A
l'aube de sa lumière La bulle du couple D'une main
généreuse A pétri le pain De sa
raison-d'être Afin de partager Le caviar des
moments Quand s'élargit le cercle De la vague d'un
être Sur l'océan Des autres .
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Fort
des méandres de son fleuve Un aïeul a poché
le destin Aux contours de son enthousiasme Le grain de sable
des pas perdus Offre des fleurs à la beauté Repoussant
l'avancée Du vent de l'avanie
Deux siècles
soliloquent Dans cette cour commune Où le scénario
des étoiles Marie les fleurs graciles A la chenille
des papillons .
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Voyageur
solitaire Ici la terre nous ressemble Nous rassemble Comme
à l'issue d'un long voyage
Le plaisir invité Te
ramène en arrière Où les branches se sont
brisées
Que sont devenus Les enfants de la
nuit Emportés Dans la bulle géante De
l'air divisé .
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Réminiscence Comment
parleras-tu La vérité ne s'écrit pas Dans
la mouvance des châteaux de sable
Heureux sera
l'homme fossile Élevé dans la profondeur De la
mer des étoiles Envoûté malgré
lui Par la mémoire des lunes noires
Sur la perche
tendue Du temps restant L'auberge du désir
creux Envoûte l'œil cyclope Qui court avec la
Lune .
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Qui
es-tu force des choses? Qui es-tu grain de sable nomade? Qui
es-tu ombre des choses? Lumière humaine Ou force
sombre De la file des lendemains?
Qui es-tu? Vagabond
d'âge mûr De l'Aura des vivants Ou semeur tes
graines de démagogie
L'enfant que tu auras Sera
et saura La force écrite Dans le langage des nuages .
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Les
gouttes d'eau jouent des musiques Et les guitares sont des
filles Les étoiles ne sont Ni seules ni
comptées
Fort du terreau de l'âge Où
l'on aime Tu sèmes ta pelouse Sur le sol brûlé Au
sel de tes envies
Ajustant la tresse des astres Ne
laisse pas dormir L'héritage du regard qui dure Vis
tes chemins verts Au long feu De la chapelure des jours .
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Pavillon
noir ballotté Par l'infaillible flot des ans Tu
casses tes galets Aux ressacs des récifs
Inlassables Les
prouesses du sable .
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Aime
le cirque Des matins ronds Et le regard félin Des
cieux de lunes bleues
Aime les matins Aux regards
ronds Des cirques Dieux Aux cieux Des lunes félines .
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Jeunesse
famélique Qui picore les corps Tes jambes jouent À
: je-nous L'amour haché Dans le temple d'encore .
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Ma
boulimie De poésie De fleurs coupées Cueille
les feuilles Dans l'herbe folle De nos envies .
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Lueur
de fièvre A la lunette des sensations Sur le gazon
des jours Tu enfourches tes chimères A la conquête
des oubliettes Du temps perdu Et tu navigues A la dérive
de tes flots blancs Ton étrave arrangue les
vagues
Trésorier de l'argent des astres Garde la
flamme du génie Tel un bon vin Le courage trace ton
image Bel éclairage Dans l'opercule des
matins
Premier nuage avant la pluie L'ordre subalterne
des jours Otage d'être Dont l'ignorance est la
lourdeur Le doute la démesure Du stalactite Du
temps latent .
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Vecteur
de vertes vertus Venu des forêts baroques Du mystère
de la terre On a scié ta branche Et tes rêves
sculptés Gisent dans leur sciure
Écureuil
éclaireur De l'ogive des pensées Peut-on
priver de lendemains Le réservoir d'un autre Dont les
textes sorciers Taillés dans sa clairière S'enracinent
déjà Dans le sol de demain
Si tu dessines
ta destinée Sur l'écorce terrestre Tu graveras
ton cœur A parité Dans la lumière et
l'éphémère .
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Véloce
voyageur Sur un tapis volant Porté par la lumière Tu
embrasses le jour Ton cœur volcan Étreint les
troncs Et se déchire Dès les premiers
buissons .
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Chevauche L'échine
des chimères Chemine Dans le vert d'un rond-point Le
''oui'' Finit toujours par te donner la voix
Pousse la
porte Jusqu'à l'ouverture Des failles du sourire .
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Le
désert muet Du royaume de l'ombre Transforme En
brumes de suie Les jours immaculés sans âmes Sans
amis Des terres brûlées De la nuit En Enfer
de l'enfermement
On sait que la terre N'est au service
de personne Et on l'oublie .
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Envolé Ton
espoir migrateur au long cours Envolé Sur l'horizon
fuyant Fossilisé de Dante Dentelle Envolé Vœux
et peux Envolée Fantaisie illusoire Fantôme
des mémoires
Quand l'espoir reste au nid Où
couve le désir .
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Du
haut de ton pain blanc Tu sèmes ton grand soir Dans
l'humus onctueux De ton imberbe perfection Une planète
bleue A taillé sa réputation Dans le collectif
de l'âge Où jamais ne manque le temps Le temps
que tu crées Le temps prégnant
En mariant
ton béret noir Au lustre d'une illustre étoile Tu
transfuses à tes lendemains Le rhésus pourpre du
taureau
Tout au bout d'un filin Plane ta
marionnette Puis vient le jour Où la croûte des
intentions Craque moins fort Et le silence devient
miettes
Connais-tu pèlerin Un seul bâton
enraciné Dans le terroir d'un iceberg Émancipé
sous l'équateur?
.
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Le
ciel n'est plus aussi bleu Près de ceux Qui touchent
le soleil Arrange toi mon ange Pour servir et savoir Qui
de l'ambition Ou de la démesure Écorche
jusqu'au sang La gorge des nuages
Tu préfères
le large béant Sous l'arche ouverte d'un pont Comme
un habile taureau blanc Avide et furibond Léché
par le soleil Qui censure le leurre Du vitrail de la
cape
Après l'orage La foudre du
plaisir-étincelle Va traverser le toit Toi!
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Derrière
le mur De ton âge mûr Ton horizon brûle le
ciel Au sel gemme de caprices d'enfant J'aime!
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Enivre-toi De
vivre en douce L'équilibre du lieu de la volupté Comme
on descend en pente douce Vers sa destinée Une mer
d'huile Et de jouvence à boire
Aime ton
amour Celui qui joue Dans le ventre des méandres Pareil
à ce Gardon Qui nourrit de cailloux Ses langues de
lagunes
Tu aimes ton amour Cher Et tu paies au prix
fort Le miroir De la chair de ta chair .
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Tu
es chêne Et tu demeures Celui qu'on aime
Du
bout des doigts Tu couvres l'herbe Et les saisons
Tu
es la force Tu es le temps Et la lumière du
printemps
Tu es la source Tu es la sève Tu es
le gland Le regain tendre
Tu es parent et transparent Tu
es maillon et tu es chaîne Tu es savoir et être Passeur
de mémoire .
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AMOUR!
Au
fil des jours Tu es la pomme Et la gondole
Parle-nous Du
hamac des saisons Où chuchote la balancelle Du mât
tendu Entre l'oreille poivre et sel Et le miel Des lèvres
disertes .
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Tu
vas danser Joue contre joue A contre jour Avec la vie Qui
va pleuvoir En pluie de jours
Alors ton
exigence Évaporée Videra la lac De ta
sérénité .
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Perdu Dans
le labyrinthe de tes pensées Tu boxes L'espace des
ténèbres Ton luxe de la nuit
Parfois tu
voles A contre-temps Du froid nourri De tes angoisses En
picorant Tel un oiseau de proie Les gerbes de
plumes Jaillissant De l'encre noire Du sang de ta
mémoire .
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La
perspective Impétueuse et capiteuse Ton unique
sentier Descendant des étoiles Égrènera
entre ses mains Le chapelet des lendemains Jusqu'à la
croisée Des chemins de personne Aspiré par la
spirale De la morale A la pâle rencontre De
l'infinitude
Sur le feuillet de l'essentiel L'existence
s'est tue ou se tue A mordre le crayon Au port de mine
réversible : A l'endroit des calices de miel Sur
l'envers les supplices du ciel .
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Tu
es Tu es celle ou celui Mémorable Conçu à
son insu Au jardin de jadis Dans la fureur D'une
étincelle De l'isocèle De l'amour
Alors Si
tu le veux Tu mets le feu Au javelot De tes ''je peux'' .
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La
porte ne peut rester fermée La fenêtre est un
éventail Où les filles gigognes Meublent le
sable meuble De notre humanité Ressacs de douleurs A
la naissance éternelle des vagues
Ton enfant est
amour De l'Amour que l'on sème Et tu joues enjoué La
musique de demain Ferveur pour un chérubin Bercé
par l'écho du silence Au firmament de la quiétude .
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Surréaliste
vole! A crédit et deviens Hauteur Credo de ta
plume D'auteur
Quitte la terre De tes pairs Mue
vers les nues Épousées par la grâce De
la première fois Convole!
Ivre d'orgies de vins
d'auteur Embrasse Les lèvres du livre Pour
qu'elles livrent Leurs faveurs épicées
De
ta pyramide Des années lumières durant Tire le
fil de l'écheveau de pierres A la lueur pharaonique De
ton calcaire musical
Dans les fentes Du fantastique Tu
enfantes Ta surréalité Celle qui saura Donner
à partager Le futur d'un nectar D'étincelles
et de reflets d'oiseaux Que ta mer aura fermenté Jusqu'au
dernier instant Jusqu' Jus Ju J .
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Tu
empruntes à crédit Le viaduc de la vie Tes
jours sont semblables Aux nuages qui disparaissent Derrière
le soleil Tirés par les haubans du néant
Tu
t'enivres de vins Crus de zestes de lunes Dissipés
par le vent Et ta plume d'ambivalence Pressée par la
passion Reviendra ardemment Dans le silence du matin Cirer
les bottes du nouveau jour Audace Go! Godasses Aux
semelles de l'à-venir .
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Le
parcours de l'eau La couleur du ciel Le dessein du ciel Ont
noyé le discours De la roue à aubes Cernée
par la hantise De ses antécédents
Et les
espoirs flétris Inondent l'estuaire De la
faconde Gironde De son reflux Au goût salé
Qui
n'a pas su faire A souffert .
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Dis-lui D'un
seul regard Qu'à discrétion La Lune
masquée Redonne le sourire Aux filles du jardin
D'un
beau geste Dis-lui Que ta musique Famélique Puisera
son essence Dans le ventre Des roses .
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Dis-leur Que
le bonheur S'élève aussi Sur l'échelle
de pierres Aux marches des chemins
Dis-leur Que la
source d'eau douce Naît de la caresse Du sexe du
silence Et du luxe des mousses De sa tendre suffisance .
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Dis-lui Que
la glycine Marie l'air et l'amour Au vermeil du
soleil
Dis-lui Que la quiétude N'accepte
pas de boire Les larmes tièdes Du désespoir .
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Dis
lui Que les pampilles Brillent au ministère De la
grâce des corps Partagée sur la
terre
Dis-lui Qu'à l'instant du réveil Un
jeune-homme chantait La vigueur du soleil A l'oreille des
fleurs .
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L'araignée
du destin Bande sa toile Dans l'espace fuyant De la
fourmilière Du temps partagé Au secours du
sésame des âmes
Au début Tu dis
tu Au fusil De la vie Qui épaule Et te
tue
Casanière métamorphose La mort
aura Toujours raison De ton aura .
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Parle-lui
du silence Parle-lui des douceurs Da la couleur des
fleurs Parle-lui de la mer Et des vagues de
coquelicots
Parle-lui des senteurs Parle-lui des
genêts Parle-lui des sentiers Et de l'humeur de
mai
Parle-lui de la soie Vibrisses enroulées Dans
la délicatesse de la tresse Des voiles de la
nuit
Parle-lui Dans l'oreille de l'œil Sous la
pergola de satin Fragile Comme une fleur de chicorée Quand
la chaleur d'un souffle Fait vibrer L'arpège d'un
jour nouveau
Si trop vite Ce jour devient
austère Taureau de feu Torée l'amour A la
fantaisie de sa cape Fugace Tel un château de
sable Emporté par la bombe des vagues
.
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Conseillée Par
la mansuétude L'espérance de vie Ferme les
yeux sur l'infini Qui néglige ses rendez-vous
Une
poussière de sentiment Se désaltère Dans
l'œil du deuil
Incontestable Le grain de sable Au
cœur de pierre Du contre-temps .
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Guetteur
du possible Silencieux et sorcier Tu soulèves bien
avant l'heure Le couvercle de l'au-delà Pour mieux
humer Le résidu d'échappée belle Du
temps épargné
Comme l'heure du jour Derrière
la pierre oblique du chemin A partir de ce jour
d'indifférence Au silence de pierre noire Le désert
reste à porter Tout seul Trop lourd .
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Ose
porter l'océan sous le bras Ose regarder le soleil dans
les yeux Ose montrer la lune du doigt Overdose Ose!
Militant
d'humilité Observe le silence Qui te parle Et
tais-toi! .
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Intuition! Sosie
lucide du Soleil Tu mûris aujourd'hui Les fruits de
l'arbre transparent Enraciné dans l'hymen-horizon Où
le hasard sustente De pulpes de répliques Le placenta
des réponses Aux boulimiques lendemains .
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Un
ruban de fil blanc Au fond des yeux étoilés Brode
le filigrane Du velours du désir
Tu façonnes
ton invisible Tu fractionnes l'imaginaire Né du clair
de la nuit A la pruine du jour Qui se lève et
s'enfuit
Parle-lui Le langage des Dieux A la mire des
cieux Des mirages de Lunes Qui frôlent les
regards
Chante! Chante la mer et l'été de
tiédeur Chante la dune de sable chaud Chante les
reflets changeants Les souvenirs diaphanes
Chante le
ressort des corps Chante le couple Chante la main tendue des
lendemains Chante le pollen d'amour Chante le credo du
cri Chante en duo Hémistiches pérennes
Éclairant la polychromie Des pavés
éternels Du vitrail des toujours
Sagace Chante
le sein du sein Chante le dessein du sein Doux Comme le
son de clavecin
Chante bulbeux Ceux qui Par
toi Seront .
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Sous
la peau du présage La corne d'abondance Lignifie le
désir De nourrir le vide spatial De la
transmutation
De part et d'autre Des rives de
l'oubli Les rides de l'ouïe Du peuple stalagmite Se
confondent Sous l'image inversée Du lac des
signes
Tout au bout du chemin Laisse ton parchemin En
quête de requête De conquête Sur la croix
des relais Brilleront à jamais Les diamants des
noces Des amants de ta constellation
Poussière de
Lune Poussière d'âme De Dame D'homme De
l'une De l'autre Être
Atome éparpillé Au
miroir brisé de ta lune encline Seule la mort sait
Comment commencer .
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